Iguazu, Buenos Aires, le bout du voyage !

Argentine, la dernière étape : Presidencia Roque Saenz Pena, Posadas, San Ignatio, Puerto Iguazu, Mocoreta, Rosario, Buenos Aires

C’est grand l’Argentine, très grand… pas loin de 1200 kilomètres parcourus ces 2 derniers jours à travers El Chaco et d’immenses plaines agricoles pour me rapprocher de la province de Missiones où se trouvent les chutes d’Iguazu, tout au nord du pays.

J’ai quitté les Andes et leur fraicheur pour trouver une chaleur écrasante dans la plaine et apparemment, je ne suis pas le seul à en souffrir, les vaches aussi cherchent l’ombre !

Alors que j’arrive à Corrientes, après avoir traversé le pont immense sur le rio Parana où je regrettais tout en roulant de ne pas avoir pu m’arrêter, je me décide finalement à trouver un point de vue pour essayer de faire une photo.

Cette photo va avoir une histoire, et elle m’aura coûté 10 euros, moi qui suis toujours réticent vis à vis des photos payantes 😉

Pas de voitures à l’horizon, je fais donc demi-tour, bien comme il faut, avec cligno, et tout, et 200 mètres plus loin un poste de contrôle de la police, « Bonjour, vous avez fait un demi tour, c’est interdit à cet endroit là, les papiers s’il vous plait », on en arrive rapidement au fait, « vous savez l’amende est chère pour ce genre d’infraction, mais on peut s’arranger », ok, nous nous sommes donc arrangés pour une dizaine d’euros… 😉

Cependant, je ne suis pas sur la bonne route pour rejoindre la « Costanera » qui borde le fleuve, il faut pour cela traverser un immense terre plein verdoyant, j’hésite un peu, mais ils me font signe d’y aller, j’espère qu’ils n’ont pas des collègues en embuscade de l’autre côté !

La ruta 12 que je suis pour aller aux chutes d’Iguazu, m’amène à passer à San Ignatio, où se trouvent les ruines de la mission Jésuite de San Ignatio Mini, ces vestiges ont longtemps été les témoins oubliés d’un épisode douloureux de la colonisation qu’ont vécu les populations indiennes Guarani, mais cette tentative de construction d’une nouvelle société est aussi un témoignage d’humanité !

Ils devaient se battre, avec l’aide des Jésuites, contre les marchands d’esclaves, puis contre les puissances coloniales Espagnoles et portugaises qui ont vu d’un très mauvais œil l’émergence d’un société juste et respectueuse des individus… Ecrasés militairement, ils durent se réfugier dans la forêt et les jésuites furent aussi chassés.

Ce fut la fin des missions ou « Reductionnes » comme on les nommait alors, mais Wikipedia vous racontera toute l’histoire bien plus précisément.

Je poursuis ma route vers les chutes d’Iguazu sur la ruta 12, tracée au cordeau dans la terre rouge de la province de Missiones et bordée d’une végétation luxuriante.

Le soleil ne sera pas au rendez-vous, les orages accompagnés de trombes d’eau se succèdent, mais j’ai tout de même la chance de bénéficier de quelques heures d’accalmie pour voir le spectacle de ces chutes d’eau.

Le site a apparemment souffert des dernières crues, les passerelles qui permettaient d’aller au plus près des chutes ont été emportées, la vision que l’on peut en avoir reste tout de même très impressionnante.

Malgré cette chaleur étouffante il est difficile de croire que Noël approche et pourtant… Les décorations commencent à fleurir un peu partout, même au bord de la route !

Et maintenant, Brésil ? Urugay ? non, le chemin du retour est tracé, quasiment en ligne droite vers le sud à travers la province verdoyante et marécageuse de « Entre Rios »; la bien-nommée, elle se trouve en effet entre les rios Parana et Urugay.

Un dernier crochet par Rosario et me voilà à Buenos Aires. Ma priorité va être maintenant de renvoyer la moto, cela va être rapidement mis en oeuvre avec l’aide efficace de DakarMotos, en 2 jours l’affaire est bouclée, la moto, filmée sur palette est prête au départ.

Ce week-end du 13 décembre est très animé à Buenos Aires, c’est la célébration du 31ème anniversaire de la démocratie en Argentine.

De nombreux défilés sont prévus et tous convergent avec drapeaux, banderoles, fanfares et pétards vers la place où se trouve le palais présidentiel.

L’ambiance est agréable et détendue, un groupe de jeunes me demande de les prendre en photo, mais c’est dommage l’adresse mail qu’il m’ont donnée ne fonctionne pas…

Malheureusement, un orage éclate suivi de trombes d’eau, ce qui va interrompre la fête prématurément.

Il me reste un peu de temps le lendemain pour aller jouer les touristes du côté du quartier de la Boca et ses maisons colorées ainsi que vers la plaza Dorrego, très animée par son marché aux puces.

Voilà, c’était le bout de la route, demain je quitte Buenos Aires pour Lima, et de là retour vers la France. Un grand merci à tous ceux qui m’ont suivi, ainsi que pour vos messages tout au long du voyage.

Muchas gracias, y que todo vaya bien !

Hasta luego
Christophe